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Deep Purple aux Vieilles Charrues

mercredi 22 juin 2005

A l’annonce de Deep Purple aux Vieilles Charrues pour une date unique en Europe, tout un chacun était ramené pas mal d’années en arrière, s’écorchant les doigts sur le riff de « Smoke on the Water » en rêvant d’être l’idole d’une foule en délire. Une même foule qui s’égosille devant des Metallica s’offrant la reprise du mythique titre à intervalles réguliers.

Mais Deep Purple c’est quoi en fait ?
Déjà un nom et une ribambelle de termes associés qui en font trembler plus d’un : Deep Purple, déjà, le nom résonne. Les vrais de vrais entendent de suite sonner quelques notes de la guitare de Ritchie Blackmore. Les moins vrais (les plus jeunes ?) hochent la tête d’un air entendu. Si on vous dit ensuite « Machine Head », là les mains tremblotent ; immédiatement associé au groupe, cet album mythique est une usine à tubes et une référence (« Smoke on the Water » toujours ou « Highway Star »).
Ensuite c’est un style. Plutôt classé heavy métal dans la plus pure tradition du genre (gros riffs saturés et mélodiques, rengaines de refrain, cheveux longs), le groupe naît en 1968. Estampillé précurseur du hard rock avec Led Zeppelin, ils sont les pères de cœur de toute une génération de musiciens se réclamant du groupe.

Mais c’est surtout une histoire faite de successions rocambolesques dans le groupe. Une rock story pure et dure.
- A l’origine composé et fondé en 1968 en Angleterre par Ritchie Blackmore (guitare), Rod Evans (chant), Nick Simper (basse), Jon Lord (clavier) et Ian Paice (Batterie), les Deep Purple sortent leur premier album, « Shades of Deep Purple », enregistré en un weekend. Un deuxième album mitigé, Rod Evans et Nick Simper sont remerciés, Ian Gillan et Roger Glover entrent en piste. Deep Purple deuxième version est né. C’est ce qu’on appelle : les débuts.
- Ca tâtonne un peu, s’écarte de la pop des premières heures, et frappe un coup énorme en juin 1970 : « Deep Purple in Rock » succès musical et commercial énorme, avec les premiers véritables tubes du groupe : « Child in Time » et autres « Bloodsucker. » Deuxième coup de grâce avec « Machine Head » en mars 1972. L’opus atteint la première place des charts un peu partout en Europe. Tournée gigantesque à travers le globe avec trois mythiques dates au Japon en août qui donnent naissance à « Made in Japan », live d’anthologie pour beaucoup. C’est ce qu’on appelle : la consécration.
- Mais la vie de tournée, le succès et autres difficultés publiques ont raison de certains : Ian Gillan et Roger Glover prennent le chemin de la sortie. David Coverdale au chant et David Hughes à la basse reprennent les rênes, non sans mal. Ritchie Blackmore lâche le groupe. Tommy Bolin prend sa place. Mais rien ne va plus. Les albums sont plus décousus, moins denses. La drogue se joue de certains. Le 15 mars 1976 c’est le dernier concert, Tommy Bolin décède en décembre. C’est ce qu’on appelle : la chute.
- Mais Deep Purple ne s’oublie pas ainsi. La fan-attitude maintient la pression. En 1984, le line-up de Machine Head renaît de ses cendres. C’est la scène qu fait tout. Les albums sont plutôt mitigés. Le vent a tourné et les nouveaux blockbusters sont les Guns’n’Roses ou autres Nirvana qui envoient du gros tubes. Au sein du groupe, chacun grapille son morceau de gras (8 ans de nouvelles expériences ne sont pas si faciles à oublier). Ritchie Blackmore s’en va jouer musique médiévale et mandoline. Gillan fait mine de partir et revient. Joe Satriani est en essai un temps à la guitare, puis le choix se porte sur un jeunôt, Steve Morse : « Purpendicular » en 1996 marque le retour de la fraîcheur et de la bonne humeur. Jon Lord le membre fondateur part pourtant en 2002, Don Airey prend sa place. En 2003, l’album « Bananas » sort. C’est ce qu’on appelle : le retour.

Deep Purple c’est quoi désormais ? Des survivors, les dinosaures (comme ils aiment à l’entendre) de toute une génération élevée au hard-rock tendance oldschool…
Les fans ont déjà la larme à l’œil.

Composition du groupe (depuis 2002) : Ian Gillan (chant), Steve Morse (guitare), Don Airey (clavier), Roger Glover (basse), Ian Paice (batterie)
Dernier album : Bananas (EMI, août 2003)

site officiel
http://www.deep-purple.com

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