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Bashung le clip : "President resident de la republique"

jeudi 27 mars 2008

Grandiloquence sincère, emphase minimaliste, lyrisme impersonnel, onirisme minéral, glamour désespéré : Bashung nous revient en ce printemps au meilleur de sa forme, avec un nouvel album « Bleu pétrole » qui marie les contraires et ne souffre pas la contradiction. Après les errements éthérés et stériles de « l’Imprudence » et les délires intellos-mystiques autour du « Cantique des cantiques » avec sa compagne Chloé Mons, le petit gars de Wingersheim (village situé près de Strasbourg où il fut élevé par ses grands-parents) a décidé de revenir aux fondamentaux. Impossible à l’écoute de ce nouvel opus de ne pas penser à ce qui reste sans doute jusqu’à présent son meilleur album « Fantaisie militaire ». Même guitare acoustique omniprésente au centre d’un grand orchestre extrêmement discipliné pour des arrangements précis et sophistiqués. Même voix déclamant en traînant des textes clairs-obscurs qui pénètrent profondément en vous malgré leur apparente complexité. Bref, Bashung fidèle à lui-même, à la hauteur des espérances qu’avaient fait naître une apparition dans le récent album de Daniel Darc, à la hauteur de son statut de « plus grand poète de la chanson française. » Au-delà de toutes les modes, de tous les clichés en vigueur dans le « rock » français. Il faut dire qu’il ne s’est pas entouré de n’importe qui pour réaliser ce album : Gaëtan Roussel, le leader de Louise Attaque et… Gérard-Manset-Lui-Même, dont il livre en guise de chanson de clôture, une version ralentie de son vieux tube « Il voyage en solitaire ». Autre reprise assez inattendue, celle de « Suzanne » de Léonard Cohen en français, sur le texte de Graeme Allwright ( !) Deux reprises honnêtes mais pas vraiment nécessaires qui ne devraient pas éclipser des titres bien plus personnels et autrement plus planant comme « Résidents De La République » (en écoute ici...) ou « Je tuerai La Pianiste » (en écoute ici…)
« Je tuerai la pianiste / Pour ce qu’elle a fait de moi / Chaque jour de ma vie / Chaque semaine, chaque mois / Et je mordrai sa joue / Qui un jour fut à moi / Sur le piano de ses nuits / Sur le piano de ses draps »

Ou encore :

« C’est un grand terrain de nulle part / Avec de belles poignées d’argent / La lunette d’un microscope / Et tous ces petits êtres qui courent / Car chacun vaque à son destin / Petits ou grands Comme durant les siècles égyptiens / Péniblement (…) Quelqu’un a inventé ce jeu / terrible, cruel, captivant / Les maisons, les lacs, les continents / Comme un légo avec du vent »

Franchement qui d’autre que Bashung peut chanter ça sans être ridicule (comme la plupart de ses textes depuis trente ans d’ailleurs…) ? Qui, à part peut-être Bertrand Cantat, qui lui n’est plus vraiment dans la course, le pauvre ? Non, décidément, du grand Bashung, qu’on écoutera et réécoutera encore, contrairement à ses derniers albums, qu’on se contentait de garder en évidence dans la discothèque afin de montrer « qu’on en était »…

Bleu pétrole : bleu profond qui tire sur le vert. Pas de doute, Baschung est profond et toujours aussi vert. Etrange et captivant comme un dimanche de Pâques sous la neige...

Superbe interprétation pour une chanson qui annonce surement du grand Bashung...!

Bonus reprise

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