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Le rock rageur de Mademoiselle K électrise le festival Muzik’elles

mardi 25 septembre 2007

Mission accomplie. Le troisième festival Musik’elles de Meaux (Seine-et-Marne) s’est terminé, dimanche 23 septembre, sur une fréquentation en hausse (21 000 spectateurs en trois jours, contre 17 000 en 2006). Avec, en apothéose musicale, le déluge sonore de Superbus et le feu d’artifice d’invités d’Olivia Ruiz.

Pour les deux lauréats des dernières Victoires de la musique, la scène en plein air avait été chauffée par un phénomène rock plus neuf et moins policé : une grande gueule montée en graine dans un pantalon de cuir moulant, une sale gosse de 25 ans nommée Mademoiselle K.

D’emblée, elle mitraille au micro : "On a que trente minutes, faut qu’on speede, trente minutes, putain, c’est la merde." Une demi-heure pour convaincre, en plein soleil, devant un public familial. Sept titres enchaînés à cent à l’heure. Mais la Miss a de la ressource. Une présence rare, une capacité inquiétante à vous prendre à partie et à ne plus vous lâcher.

Après une formation de guitare classique et de musicologie, Katerine Gierak, alias Mademoiselle K, opère un virage rock, galère ce qu’il faut, finit par trouver son groupe et se fait remarquer, il y a quelques mois, par un premier album accrocheur nourri par des années de concerts en clubs.

Regard hypnotique, moue boudeuse, voix charmeuse, la grande bringue gribouille de ses mots crus un univers intime, manie la fleur bleue contondante, exhibe des bleus de jeune fille qui "préfère les ronces aux roses", marie autodérision joyeuse et optimisme rageur. Elle étouffe d’imaginer son ex s’envoyer en l’air (Jalouse), agonit d’injures celui qui l’a larguée (Crève), défoule ses nerfs sur le jury de son Capes raté (Ça sent l’été)... Que du vécu.

En accompagnement, un rock solide emmené par la Fender Jazz Master 1966 de la demoiselle, plus deuxième guitare, basse, batterie. Sur scène, la simplicité se mue en machine à gros son, la surenchère tient lieu d’orchestration. Jouissif, mais on se prend à rêver d’un poil de plus de finesse.

"Je devais d’abord bien intégrer les codes du rock, justifie la chanteuse dans sa loge, après le concert. Pour le deuxième album, en préparation, je veux accentuer les influences de ma formation classique, des harmonies plus riches." Pas question en revanche de quitter le registre intime. "Certains, comme Bertrand Cantat, de Noir Désir, savent écrire des textes poétiques sur des sujets politiques. Moi j’ai besoin pour être sincère de parler de mon vécu." A suivre sur les prochaines scènes, qui permettront de roder ces nouveaux titres.

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