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Le bruit et la fureur

mercredi 19 juillet 2006

Tous ceux pour qui le rock est avant tout une histoire de bruit et de fureur ont intérêt à se faire saigner les oreilles avec cet inquiétant maelström sonique distribué en France plus d’un an après être sorti dans son pays d’origine, la Norvège. Serena-Maneesh est la chose d’Emil Nikolaisen, jeune idéologue du boucan norvégien passant au gré de sa fantaisie du metal extrême ­ avec Extol dont il fut guitariste ­ à des groupes plus radieux comme The Loch Ness Mouse, ou Silver, qui creusa, le temps d’un album, un sillon glam-punk à la Heartbreakers. On aura compris que les mentors de ce garçon (Lou Reed, Iggy Pop, Jon Spencer, Kevin Shields...) ont suivi une hygiène de vie discutable, dormant le jour, consommant la nuit toutes sortes de substances pour se livrer à d’atroces sévices sur leurs instruments, tout en aspirant à composer la mélodie absolue qui leur assurera une impossible rédemption. Ces désirs contradictoires cohabitent dans ce projet au psychédélisme débridé. Habité par l’ombre comme par la lumière, Serena-Maneesh évoque le mariage tumultueux entre le Velvet Underground (influence majeure du magnifique premier titre Drain Cosmetics ) et des groupes dits « shoegaze » ou « noisy » des années 90 comme My Bloody Valentine ou Ride. Le souvenir de Jesus & The Mary Chain, des Swans, de Slowdive mais aussi de Mazzy Star ( Her Name Is Suicide ) ou des Spacemen 3 hante cet objet aussi bruyant que tripant. Paradoxalement, un des disques de l’été.

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