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La révélation Clap Your Hands Say Yeah en MP3 et en écoute

samedi 10 décembre 2005

En attendant leur premier concert français aux Transmusicales et la parution française de leur album éponyme le 23 janvier prochain, Découvrez en avant première la nouvelle sensation du rock américain, Clap Your Hands Say Yeah, en MP3 et en écoute.

C’est l’histoire la plus invraisemblable de l’année, une "success story" à l’américaine, mais curieusement située dans le petit monde du rock indépendant. En l’espace de quelques mois, le nom de Clap Your Hands Say Yeah est venu comme par magie toquer à de nombreuses portes, sans que la pression d’un label bourré de pognon transforme cela en rouleau compresseur fascisant.

La variable, dans cette drôle d’histoire, c’est l’Internet. Déjà l’année dernière, par l’entremise de quelques webzines aux goûts très surs, de blogs défricheurs, l’auditeur stupéfait avait pu voir éclore quelques mois avant tout le monde l’un des groupes les plus passionnants de notre époque, The Arcade Fire.

Mais là où le groupe de Win Butler et Régine Chassagne venait de Montréal - pas vraiment la ville la plus médiatisé d’un point de vue musical -, les Clap Your Hands Say Yeah, eux viennent de New-York, sûrement la ville où jouer du rock demande le moins d’effort. C’est pourtant dans l’anonymat le plus complet qu’Alec Ounsworth et Lee Sargent ont monté ce groupe fin 2003, rameutant amis et vagues connaissances pour en compléter au fur et à mesure le line-up.

Quelques concerts et une démo quatre titres – disponibles à l’époque en MP3 sur le site du groupe – serviront d’étincelles. Portés par la voix singulière et le songwriting éclairé d’Alec, ces quatre morceaux, prémices au futur album à venir, se répandront comme une traînée de poudre dans les milieux avertis.

A l’opposée des pitreries néo-post-punk, usées jusqu’à la corde par tous les groupes new-yorkais, le rock lyrique et enflammé de CYHSY fait mouche : on y décèle bien quelques influences, quelques grammes de Talking Heads et de Tom Waits, une bonne louche de The Bats et une pincée de Yo La Tengo, mais Alec prend cela trop au sérieux pour se contenter de suivre des sentiers trop balisés.

Le groupe enregistre rapidement son premier album éponyme, "initialement destiné à nous obtenir plus de dates de concerts", déclarera Alec au webzine américain Pitchfork quelques mois plus tard. Début 2005, les 2000 disques pressés par le groupe s’écouleront tellement vite qu’il faudra en represser 5000, puis 10000 et 25000. Auto-produit, auto-distribué (une personne s’occupe à plein temps de vendre le disque par correspondance et le faire parvenir au maximum de disquaire), ce premier album devient vite le St Graal sur lequel de nombreux fans fantasment.

Il y a quelques semaines, et après une foire d’empoigne mémorable, c’est le label/distributeur anglais Wichita (Bloc Party, Bright Eyes, Yeah Yeah Yeahs) qui signe un contrat avec le groupe pour la distribution du groupe en Angleterre et dans tout le reste de l’Europe. La date de sortie est prévue pour le 23 janvier et sans nul doute, nous vous en reparlerons à ce moment là.

En attendant, et pour préparer le premier concert du groupe aux Transmusicales de Rennes le 10 décembre, lesinrocks.com vous propose de télécharger en exclusivité le MP3 de Over & Over Again (Lost & Found) et d’écouter au format Real Audio trois extraits de l’album, The Skin of my yellow country teeth, In this home on ice et Is this love.

source : lesinrocks.com

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