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Les Arctic Monkeys se prennent un coup de chaud
mercredi 26 août 2009
Pop. Enregistré dans un studio du désert du Mojave, un troisième album qui revendique des influences seventies et bénéficie de l’expérience Last Shadow Puppets.
Alex Turner, 23 ans, chanteur guitariste et principal compositeur des Arctic Monkeys, pourrait bien être l’un des très grands de l’histoire de la pop. Chaque pas en avant du jeune homme est décisif.
Un premier album (Whatever People Say, 2006) à l’écriture incisive. Un deuxième qui raffinait et assurait le propos. Un pas de côté avec l’album des Last Shadow Puppets (groupe avec Alex et le chanteur des Rascals), qui affirmait une écriture plus posée, plus élégante.
Et enfin, ce 3e album, enregistré dans le mythique studio du leader de Queens of the Stone Age, en plein désert de Mojave. L’association des frêles Britanniques et du physiquement impressionnant Américain Josh Homme pouvait sembler étrange.
Mais Josh possède quelques secrets, comme celui de combiner une voix tranquille et des guitares au poignet agressif. Il l’a livré aux Arctic. My Propeller, qui ouvre l’album, a l’exact équilibre de menace et de coolitude qu’ils étaient venus chercher. Comme attendu aussi, l’expérience réussie Last Shadow Puppets leur permet aux d’exceller dans les morceaux lents.
Ce qui était moins prévisible, ce sont les influences seventies pour des Britanniques plutôt adeptes de la concision. Crying Lighting est plein de guitares néo-rock progressif. L’étonnant Pretty Visitors combine punk, refrain à la Black Sabbath et fin psychédélique.
Dans tous ces titres, les guitares d’Alex Turner et de Jamie Cook se croisent de façon moins abrupte, sans tomber dans la complaisance. Les Arctic Monkeys sont plus que malins. Ils sont intelligents.
Philippe RICHARD. (ouest-france)
