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Toy Fight : beau joujou

lundi 8 juin 2009

Signés sur le prestigieux label City Slang, les Parisiens Toy Fight font sa fête à la pop radieuse. Et rappellent l’importance des Boo Radleys, groupe oublié des 90’s.

Les médias, de concert avec les labels et entrepreneurs du spectacle, avaient il y a quelques années évoqué le déferlement d’une nouvelle vague rock parisienne, délivrant dans ses rouleaux une armée d’émissaires en slim : de Second Sex à Naast, des jeunes du 7-5 s’étaient soudainement chargés de remettre les guitares au fin fond des caves de la capitale, avec des albums plus ou moins honorables. La scène des bébés rockeurs a surtout eu comme vilain défaut de faire de l’ombre à l’émergence d’un plus authentique mouvement musical, dont Tahiti Boy & The Palmtree Family, Da Brasilians et Château Marmont semblent être aujourd’hui les élèves les plus doués.

Dernier rejeton de cette grande famille, Toy Fight était récemment arrivé jusqu’à nos oreilles après la victoire d’un concours CQFD. “On avait monté un groupe il y a quelques années et distribué un premier album autoproduit via le net. Puis chacun a voulu poursuivre son chemin. Mais un matin, on a reçu un mail du label City Slang, qui voulait nous rencontrer. On n’aurait pas pu plus mal se vendre : on a expliqué qu’on était sur le point de passer à autre chose et qu’on n’avait pas fait de concerts. Le directeur du label nous a dit que les disques indés allaient disparaître d’ici cinq ou dix ans – en attendant, il continuerait à signer ceux qu’il aimait.”

A l’écoute de Peplum, on devine aisément ce que le trio français aime : l’influence des Boo Radleys, de Belle And Sebastian, de Magnetic Fields ou même de Neutral Milk Hotel et Arab Strap (dont une vieille chanson a d’ailleurs donné son nom au groupe) transparaît dans chacune de ces comptines pop.
“Lorsqu’on s’est rencontrés, on a commencé à se faire découvrir des choses, on s’est vraiment interéduqués. A la base, il y a eu des choses choc assez classiques, comme les Beach Boys. Ce qui détermine Peplum en revanche, ce sont des chocs plus récents. On s’est mis à écouter beaucoup de musique brésilienne, les compiles de tropicalisme, Tom Zé, Caetano Veloso, Jorge Ben. Le dernier album de Spoon et Ram de McCartney, aussi.” Conséquence heureuse de ces nombreuses influences, Toy Fight livre un album rieur, plein comme un oeuf de mandolines, claviers et xylophones, et à la production soignée. Si les disques indés n’ont plus que dix ans à vivre, il y a de quoi, en effet, se réjouir de la naissance de celui-ci.

Album : Peplum (City Slang/Cooperative Music)

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